Avant le développement des grandes surfaces, les «boutiks» chinois, indiennes, zarabs étaient le lieu où on achetait son essence, ses épices, où on se retrouvait pour causer. Des commerces qui ont gardé leur authenticité tout en traversant les décennies, tant bien que mal…
Alé la boutik…. Chane-Pane !
“On ne vend plus certains produits comme le pétrole ou le rhum à emporter dans des espèces de tôles en métal”, raconte-t-il
La proximité, au sens littéral
Quelles différences y a-t-il entre faire ses emplettes en supermarché et dans un commerce de proximité ? Beaucoup !
Plutôt que de déambuler dans des rayons, passer à la caisse et payer avec sa carte bancaire sans contact, c’est justement le contact qui prime dans les “boutik sinoi” comme celle de Philippe Chane Pane. Près du ti marché, cet établissement né dans les années 1930 sait accueillir le client
L’achat de produits de première nécessité n’est qu’un prétexte pour venir papoter avec le souriant M. Chane Pane. Ou pour partager un verre entre dalons au bar jouxtant la boutique.
Le commerce a changé au fil des décennies : “On ne vend plus certains produits comme le pétrole ou le rhum à emporter dans des espèces de tôles en métal”, raconte-t-il.
Il se souvient, enfant, de ces grands bidons d’huile, d’essence et de grains qu’il aidait à transférer dans des contenants plus petits pour les vendre. Le fameux carnet, utilisé pour “faire crédit”, a lui aussi disparu. Des boutiks comme la sienne, il en a vu fermer, victimes du développement des grandes surfaces.
“C’est plus facile dans les Hauts, beaucoup moins en ville, à Saint-Denis”.
La sienne est toujours debout mais il ignore qui reprendra le flambeau.
Retrouvez Philippe CHANE-PANE
Angle de la rue Maréchal-Leclerc
et sa boutik sinoi
et de la rue des Limites, Saint-Denis. Du lundi au samedi, 7h30-12h30 / 14h30-18h30